L’Arbre-Monde de Richard Powers
Rédigé le 22 septembre 2018
Premières phrases
Au début il n’y avait rien. Et puis il y eut tout.
Alors, dans un parc dominant une ville occidentale, après le crépuscule, l’air déverse une pluie de messages.
Une femme est assise par terre, adossée à un pin. L’écorce appuie contre son dos, aussi dure que la vie. Les aiguilles parfument l’air, et une force bourdonne dans le cœur du bois. Ses oreilles s’accordent aux fréquences les plus basses. L’arbre dit des choses, en mots d’avant les mots.
Pourquoi ce livre
Un livre qui parle d’arbres, forcement cela m’intrigue, moi qui vie à quelques mètres d’une forêt légendaire. J’ai entendu beaucoup de bien de Richard Powers, pourtant je n’avais encore rien lu de lui. L’Arbre – Monde va être l’occasion de découvrir sa plume.
« Quel est le meilleur moment pour planter un arbre ? Vingt ans plus tôt. Et à défaut, quel est le meilleur moment ? Aujourd’hui. » proverbe chinois
9 personnages qui, au premier abord, n’ont rien de commun vont se retrouver embarqués dans la même cause écologique : Sauver la forêt primaire et les grands arbres millénaires.
Le roman est découpé en quatre parties : racines, tronc, cime et graines. Un découpage intéressant d’autant plus que l’auteur a décidé de nous présenter ses neuf personnages dans des chapitres indépendants qui s’apparentent à de petites nouvelles. Ce qui permet de bien approfondir et s’attacher à chaque protagoniste. On remarque aussi qu’ils ont tous une histoire particulière avec un arbre. Racine pose donc les bases.
Dans la partie tronc on entre dans le vif du sujet, certains personnages vont se rencontrer, d’autres vont évoluer à côté. Mais tous vont défendre les mêmes idées et tenter, chacun à leur niveau, de faire bouger les choses.
Ici, il est question d’écologie, de découvertes scientifiques, de technologie, d’écoterrorisme.
«Vous et l’arbre de votre jardin êtes issus d’un ancêtre commun. Il y a un milliard et demi d’années, vos chemins ont divergé. Mais aujourd’hui encore, après un immense voyage dans des directions séparées, vous partagez avec cet arbre le quart de vos gènes…»
Dans la partie «cimes», on retrouve le personnage quelques années plus tard et «graines» pose la conclusion.
C’est un roman dense que nous propose là Richard Powers, un roman qui fait réfléchir et qui parfois révolte : comment l’industrie du bois peut accepter l’abattage de séquoias géants, et d’arbres millénaire sous prétexte qu’ils replantent de jeunes plants à la place ?
Un livre qui a énormément parlé à l’amoureuse des arbres que je suis. Je savais déjà que les arbres étaient dotés d’une certaine intelligence. Je leur parle, parfois je les enlace ( j’assume ), il n’empêche qu’après la lecture de cet ouvrage je vais les regarder encore différemment.
L’écriture de l’auteur est magique. Belle et intelligente, on sent le scientifique derrière ces mots.
Ce livre m’a complètement envoûtée dans ses 400 premières pages, en revanche, petit bémol pour la fin que j’ai trouvée un peu longue.
L’arbre – monde est le 9e roman de l’auteur, à présent j’ai hâte de découvrir les 8 premiers.
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L’Arbre-Monde de Richard Powers est publié dans la catégorie Lectures d’Amérique du Nord avec le(s)
oui cela semble etre un tres tres bel ouvrage en plus d’etre un roman…
J’ai tenté A l’orée du verger, qui s’appuie beaucoup sur les arbres et parle de ces fameux géants et je n’ai pas été emporté par le texte. Je ne suis peut etre pas assez sensible au suje t….
Il est depuis pas mal de temps dans ma Pal A l’orée du verger ! il me tente beaucoup.
Je crois qu’il va me plaire celui-là! Je n’ai encore jamais lu l’auteur mais les arbres… ! ♥
oui, il devrait te plaire 🙂 l’écriture est magnifique en plus 🙂
Comme il t’a plu, je t’encourage à lire « Le temps où nous chantions », une merveille!
Je note tout de suite !
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